I WANT TO BE A PART OF IT

Bonjour à toutes et tous, curieux de passage ou fidèles de la première heure.

Sentez vous libres de poster des commentaires en bas de chaque article, simple témoignage, critique, conseil.

En prime une petite sélection musicale pour accompagner la lecture, à écouter en mode aléatoire c'est plus sympa :


lundi 16 décembre 2013

De San Francisco à L.A : Etape 4

Après une nuit agréable, je décide de me lever tôt pour faire des photos et laisser Elodie finir sa nuit. Quelques clients voisins sont également debout pour admirer le lever de soleil. Il est 6h30. Le calme ambiant n'est troublé que par les cris des phoques en contrebas. Le soleil pointe le bout de son nez et commence à donner des couleurs à l'Océan et aux montagnes. Le jour se lève.

Le jour se lève sur Lucia Lodge
Le temps de faire quelques clichés, de retrouver Elo et de prendre des forces et nous partons en direction du parc d'Etat "Julia Pfeiffer Burns", rien à voir avec Catwoman ou Gangsta's Paradise.
Ce parc est réputé pour la rivière Macway, qui, après avoir serpenté entre le collines, se termine en chute d'eau dans la mer. 

En ce début de matinée nous ne sommes pas nombreux. Alors on prend notre temps, on admire, on flâne, on mitraille, on respire l'air iodé mélangé aux senteurs d'Eucalyptus et d'aneth. Elodie me fait remarquer que cette odeur lui rappelle celle de l'amorce qu'utilisait Alain, son père, quand il partait à la pêche...un peu sa Madeleine de Proust quoi...

La rivière MacWay se jette sur une plage...inaccessible.
Le parc ne permet pas énormément de randonnées. Un petit chemin permet d'aller admirer les chutes, forcément, quant aux deux autres sentiers, ils permettent de s'enfoncer dans la forêt de pins Ponderosas. La rivière serpente entres ces arbres immenses et aux troncs larges. Le sentier prend de l'altitude, tantôt doucement, tantôt de façon plus raide.

Pins Ponderosas
Le petit déjeuner est maintenant bien loin derrière nous, il est donc temps de rebrousser chemin et de reprendre des forces. A quelques kilomètres trône majestueusement le Nepenthe Restaurant, oh combien réputé dans les parages. Les flots de badauds se pressent ici en masse pour admirer le coucher de soleil en sirotant un cocktail. Nous prenons place au comptoir : un sandwich, une bière et hop nous remontons en voiture.

Le soleil décline, la lumière devient moins vive. Nous décidons donc de retourner admirer le coucher de soleil près des chutes Macway. Et nous ne sommes pas les seuls à avoir eut cette idée.
Des dizaines de personnes sont là, attendant tranquillement les couleurs rouges orangées. Parmi ces gens se trouvent quelques photographes, dont un parfaitement équipé et dont la femme lui semble d'une grande aide, lui tendant objectifs, chiffons, portant le sac...
Un autre prend une photo des chutes, plongées dans la pénombre, puis direction l'opposé, photographie le coucher de soleil. Il se retourne vers moi, fier comme un bar tabac et me confesse que cela fera une super photo après un copier/coller sur Photoshop ! Tricheur !


Une fois le soleil couché, l'immense majorité des touristes retourne tranquillement à son véhicule. Il n'y a plus qu'Elodie et moi...et notre sympathique couple de sexagénaire photographe. Nous attendons l'heure bleue, celle qui vient quelques minutes après le coucher de soleil...et le matin, quelques minutes avant le lever de soleil. Le spectacle est magnifique. 

L'heure bleue fait place à la nuit noire, il est temps de retourner à la voiture. Cela s'avère un peu périlleux, heureusement que l'iphone éclaire notre route. 

De retour au Lucia Lodge, nous prenons nos quartiers dans la cabine n°9. Magnifique, bien décorée, cosy, pourvue d'une cheminée d’où se dégage une chaleur réconfortante. La vie quoi !

Il n'y a pas très longtemps que nous avons ingurgité nos petits sandwichs au Nepenthe, mais nous avons tout de même un petit creux, et surtout la bouteille de Pinot Noir "Cuvée Coppola" à terminer !

Demain nous continuons la route de Big Sur, vers le Sud, et le rocher de Morro Bay.

mardi 10 décembre 2013

De San Francisco à L.A : Etape 3

Le petit déjeuner proposé par le restaurant est hors de prix, nous partons donc en quête d'une épicerie vendant café et muffins. Ce que nous finissons pas trouver. Il est à peine 8h00 du matin, le soleil réchauffe déjà bien l'atmosphère. Une fois ravitaillés nous nous installons en bord de falaise pour déguster nos achats : café, chocolat chaud, cookies et jus d'orange. Tout cela face à l'immensité de l'Océan Pacifique...Le pied !

Pas mal comme cadre pour un petit déjeuner...
La logique voudrait que nous poursuivions notre route vers le Sud, mais nous décidons de rebrousser un peu chemin et d'aller admirer les papillons monarques à Pacific Grove, en périphérie de Monterey. 
Chaque année, dans leur longue migration vers les cieux plus cléments du Mexique, des centaines de ces magnifiques créatures font une halte dans ce coin de verdure, au milieu des Eucalyptus. Bon évidemment il est difficile d'en voir une centaine au même endroit, mais une petite dizaine qui virevolte autour de soi, c'est déjà très sympathique.


Flânant un peu dans les rues de Pacific Grove, nous tombons par hasard dans sa Main Street, très jolie, bordée de brocantes, restaurants et de magnifiques maisons. Tout cela à une centaine de mètres de la mer...

A quelques encablures de Pacific Grove se trouve une route panoramique, longue de 17 miles, réputée pour ses vues sur la nature et sur des demeures aussi magnifiques les unes que les autres. Le droit d'accès est payant, 10$...un peu étrange mais bon. Après tout.



Les maisons sont jolies, le golf est immense, entretenu...grâce aux 10$ d'entrée certainement, et les vues sont belles. Il faut signaler tout de même que les côtes finistériennes offrent les mêmes vues...gratuitement. Si vous passez dans les parages, cet endroit n'est pas une étape obligatoire. 

Allez on repart vers le Sud, pour reprendre la route de Big Sur
Avant le pont Bixby, l'un des ponts les plus photographié du monde, nous obliquons sur la gauche pour emprunter la West Coast Road, un chemin de terre qui s'enfonce dans la forêt nationale Las Padres.
Il est bien mentionné à l'entrée de la route que celle-ci est impraticable par temps de pluie.
Bon tout a l'air sec, on tente. 
Et nous voilà parti à monter et descendre les collines, sur une route sinueuse et cabossée, alternant sous-bois épais et panoramas magnifiques.


Nous assistons au coucher de soleil d'un endroit surplombant l'Océan. Il n'y a que nous, et la faune nocturne qui se réveille.



Nous regagnons gentiment la route 1 avant d'atteindre notre toit pour la nuit. Nous avons hâte d'y être.
Surfant sur Tripadvisor, nous avons découvert "Lucia Lodge" qui propose des chambres à flanc de colline, face à l'Océan. Forcément ce n'est pas le prix d'un Formule 1, mais il faut savoir se faire plaisir. 

Nous avons réservé pour deux nuits, mais pas dans la même chambre...
Lors de nos réservations, il y a quelques semaines, la chambre la plus excentrée et la plus romantique, était prise, et sa jumelle, la chambre n°9 n'était disponible que le lendemain de notre arrivée. Nous avions donc réservé pour ce soir la chambre n°4, plus moderne, un peu moins face à la mer, mais tout à fait convenable. Demain nous hériterons de la chambre 9.

Le restaurant sert une cuisine tout à fait convenable, et propose une gamme de vins intéressante. Comme il fait déjà nuit, nous n'avons pas l'occasion d'admirer la vue, que ce soit celle du restaurant, ou celle de notre chambre. Vivement demain et le levé de soleil...


samedi 7 décembre 2013

De San Francisco à L.A : Etape 2

Décalage horaire oblige, trois heures en moins entre ici et New York, nous sommes levés tôt. Ce qui nous permet de prendre notre petit déjeuner au calme et d'aller marcher tranquillement sur le Pier, qui se réveille doucement.

Il est temps de mettre le cap sur Salinas, un peu plus au Sud. Pour atteindre cette ville, il faut abandonner la route 1 quelques kilomètres et traverser des exploitations immenses de fruits et légumes, notamment d'artichauts très réputés dans le coin.



A Salinas, le but est de visiter le musée consacré à John Steinbeck, l'enfant du pays, dont je suis fan.
On a beau être samedi, l'endroit et très calme, ce qui est plutôt pas mal quand on découvre un musée. 
Alors bien sûr je vous conseille fortement de le visiter, si vous êtes dans les parages, et si vous aimez la littérature de Steinbeck bien sûr, sinon vous n'y verrez que peu d'intérêt.


Après avoir admiré "Rocinante" qui a accompagné Steinbeck et son chien Charley pour un ultime tour des Etats-Unis (à lire : "Voyage avec Charley")

Truck GMC aménagé et baptisé "Rocinante" par Steinbeck en hommage à Don Quichotte
Vue de l'aménagement intérieur.
et acheté deux DVD de ses œuvres adaptées en film et introuvables en France ("Rue de la Sardine" et "Le Poney rouge"), nous prenons la direction de sa maison d'enfance à quelques encablures du musée. Celle-ci a été transformée en restaurant. Ça tombe bien, on a faim.

De l'extérieur la maison est la même.


A l'intérieur, où seul le rez de chaussée est accessible, hormis quelques meubles qui ont disparus afin de pouvoir y mettre des tables et des chaises, rien n'a changé. C'est émouvant.

Les serveuses sont formidables. Toutes sont septuagénaires, bien habillées et d'une gentillesse incroyable. Après un plat du jour fort appréciable, notre serveuse attitrée, parlant un français tout à fait correct, se propose de nous faire visiter le rez-de-chaussée, en français.
Quelques anecdotes, quelques bibelots racontés et il est temps de partir.
Sans avoir au préalable jeté un coup d’œil au magasin de souvenirs situé dans la cave de la maison. Si cela vous intéresse, il possède une belle collection de vieilles éditions des romans de Steinbeck. Après quelques recherches, je jette mon dévolu sur une vieille édition de "Des souris et des hommes" et "Le poney rouge", à la couverture en cuir, et au papier épais, jauni par le temps et à l'odeur si particulière de poussière mélangée à l'humidité.

Après cette incursion dans les terres, nous retournons sur les bords de l'Océan, direction Monterey. Je comptais pas mal sur les alentours de Salinas pour y découvrir la source d'inspiration des romans de mon auteur préféré : les collines, les vallées verdoyantes ou sèches, les allées bordées d'eucalyptus, de chênes. Hélas, nous n'en trouvons pas vraiment de traces, sans doute faut-il chercher ailleurs...



Monterey est réputée pour son Aquarium, un des plus beaux du monde. 
Ce n'est pas que cela ne nous intéresse pas mais nous n'avons hélas pas beaucoup de temps à lui consacrer, l'après-midi est déjà bien entamée. Nous nous contentons de quelques pas dans Cannery Row, le quartier à l'époque cosmopolite dans lequel des centaines d'employés vivaient de mettre les sardines fraichement pêchées en conserves. Un boulot froid, humide, et à l'odeur forte...qui a inspiré à Steinbeck son roman "Rue de la Sardine". 

Bien sûr il ne subsiste plus grand chose de cette ambiance, les bâtiments ont été réhabilités en hôtels, et boutiques souvenirs. Le quartier est passé de l'odeur de la sardine à celui du fric...

Quelques kilomètres plus au Sud, tout près, nous voici à Carmel, lieu de villégiature atypique, sans trottoirs, sans enseignes lumineuses, et sans boîte aux lettres ! Les habitants doivent aller chercher eux-mêmes leur courrier à la poste centrale. C'est propre, entretenu, beau, calme. C'est hors de prix bien sûr. Pour la petite histoire, Clint Eastwood en a été Maire pendant quelques années, il y possède encore une résidence dont je n'ai pas pu dénicher l'adresse. Dommage j'aurais bien sonné à sa porte pour prendre l'apéro !!!



Un peu plus bas que Carmel commence la route de Big Sur, célèbre et sauvage, évoquant tour à tour Henry Miller, Jack Kerouac et la Beat Generation...
C'est par un soleil couchant que nous l'entamons, nous sommes attendus au Deetjens Inn, en plein milieu des pins Redwood. La route est sinueuse et nous roulons avec prudence. 

Deetjens Inn est censé être un endroit romantique composé de cabines dites rustiques. A plus de 200 euros la nuit de rusticité quand même.

Nous prenons nos quartiers à l'étage d'une cabane en bois. Au rez de chaussée, un couple de lesbienne se met une cuite au vin de Californie. La chambre est petite, ajourée, il y fait froid. Ce n'est pas vraiment au goût d'Elodie, encore moins une fois qu'elle repère les toiles d'araignées au quatre coins de la pièce...Il n'y a ni télé, ni radio, pas de wifi et pas de réseau. Le mot "rustique" prend tout son sens.

Il est 18h00, il fait nuit, et nous n'avons une table au resto qu'à 20h00...Alors on lit, on parle, on écoute nos voisines se marrer puis s'engueuler, puis gémir. Je la sens bien cette nuit, comme une intuition...

20h00 arrive : direction le restaurant, qui, étant le seul à des kilomètres à la ronde en profite pour vous en glisser une au niveau des prix. Le cadre est superbe, et romantique.

Le restaurant, très romantique et cosy.
La nourriture est moins au niveau. Quel besoin d'aller coller une sauce piquante sur du poisson frais ? sans même l'avoir mentionné au préalable sur la carte !!!

De retour en chambre, nos voisines ont quitté la terrasse et sont au chaud. Le rez de chaussé qu'elles occupent est équipé d'une cheminée. Notre chambre à l'étage, de plusieurs couches de couvertures...

Notre chambre "rustique"
Fatigués, nous parvenons à nous endormir, avant d'être réveillés par nos amies du dessous qui ont décidé de pousser le volume de la musique pour ne pas qu'on les entende s'engueuler ! Raté, on entend aussi bien l'un que l'autre. Je me rhabille et descend leur demander gentiment de baisser la musique...exercice périlleux quand je vois les cadavres de bouteilles de pinot noir qui traînent sur la terrasse. Inutile de préciser que je suis bien reçu, en prend pour mon grade. Voyant que je ne réagis pas et que je me contiens, mesdames me promettent de couper la musique (je ne demandais que de la baisser mais bon) et de faire moins de bruit...

Un peu trop facile tout cela, elles ont cédé bien rapidement. Et nous le font payer dans les 5 minutes qui suivent, en gémissant de plaisir, sur base de "Oh God", "Oh Yes", et de cris qui ont du faire pâlir de jalousie les quelques coyotes du voisinage...Après tout, c'est de bonne guerre...

mercredi 4 décembre 2013

De San Francisco à L.A : Etape 1

Les températures commencent à chuter dans la ville de New York et c'est par des températures négatives que nous décollons de JFK. 

Après un peu plus de 6 heures de vol, que je qualifierai de "mouvementé" en raisons de zones de turbulences, nous atterrissons à San Francisco, sous le soleil, et par 20°C. Forcément on passe pour des ahuris avec nos doudounes...

Une fois chez le loueur de voiture Alamo et la paperasse remplie, nous nous dirigeons vers le parking, le sourire aux lèvres car on attend cette petite phrase qu'on aime à entendre "vous avez le choix entre toutes les voitures de cette allée". Sourire de courte durée, car il n'y a plus qu'une seule voiture, le choix est donc vite fait. Notre carrosse pour la semaine sera une Ford Focus rouge. Agréable et pêchue, ça suffit amplement.

Nous quittons l'aéroport afin de gagner la route 1, et la ville de Santa Cruz, en bordure du Pacifique.



Le but de la semaine est d'avaler quelques kilomètres de la route 1, qui longe le Pacifique depuis la frontière canadienne jusqu'à la frontière mexicaine.

Je ne pense pas révéler un secret bien gardé en disant que les américains pensent être les meilleurs en tout, et aiment user et abuser des superlatifs : le plus grand bidule, le plus fabuleux machin, la bière la plus fraîche du monde (si si on l'a vu). En basket professionnel, ils arrivent même à s'introniser champion du monde d'une ligue qui ne comporte que des équipes américaines et canadiennes. Oui oui, les Miami Heat sont champions du monde de basket. 

Bref tout cela pour dire que la Pacific Coastway, la route 1, est réputée ici pour être une des plus belles du monde. Et il faut bien l'admettre, sur ce coup là, ils ont entièrement raison nos amis américains.

Après un arrêt promenade sur la plage de San Gregorio :


puis au phare de Pigeon Point :


et après avoir assisté à notre premier coucher de soleil :


nous voici à Santa Cruz, célèbre pour son Pier, c'est à dire, un long ponton avançant dans la mer, juché sur des rondins de bois et bordée de boutiques, restaurants, mouettes et chalands de touristes. Santa Cruz est également réputée pour sa fête foraine en bord de plage, un peu comme à Coney Island, à New York.

Vue du Pier de Santa Cruz
A l'hôtel, après quelques négociations, nous héritons d'une chambre au dernier étage, au bout du couloir, histoire de minimiser les risques d'être embêtés par des hurluberlus.

Nous rejoignons le Pier, à 5 minutes de marches, flânons dans les quelques boutiques encore ouvertes, priant que les nombreuses mouettes ne nous aient pas pris pour cible...
De part et d'autre du Pier s'élèvent les cris des phoques qui chaque année s'arrêtent ici en masse. Sacrées créatures. Certaines toussent tel un être humain qui aurait bu la tasse...


L'air de la mer, ça creuse. Il est temps de nous avaler un peu de produits de la mer et de goûter les vins de Californie. Autant dire qu'on va se faire une cure de fruits de mer et de Pinot Noir pendant cette semaine ! 

Après un bon repas, malgré une crème brulée complètement ratée qui a mit Élodie dans tous ses états, notre promenade digestive nous mène aux abords de la fête foraine, fermée en cette saison, ce qui lui donne un petit côté lugubre.


S'il fait bon la journée quand le soleil brille, on se rappelle vite que l'on est au mois de novembre et que les nuits sont fraîches. Nous nous sommes fait surprendre, il est temps de regagner l'hôtel pour se mettre au chaud. Nous serons plus prévoyant les jours suivants.

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