I WANT TO BE A PART OF IT

Bonjour à toutes et tous, curieux de passage ou fidèles de la première heure.

Sentez vous libres de poster des commentaires en bas de chaque article, simple témoignage, critique, conseil.

En prime une petite sélection musicale pour accompagner la lecture, à écouter en mode aléatoire c'est plus sympa :


samedi 9 août 2014

Arizona et Utah : Etape 7

J'avais pris hier soir la précaution de régler le réveil à 5h30 du matin, histoire d'admirer le lever de soleil et de faire quelques photos.

La tête encore un peu dans la brume, je sors de la chambre et me dirige vers les buttes.
Je ne suis pas le seul à avoir eut cette idée et beaucoup de "chasseurs de lever de soleil" sont déjà installés.
L'horizon se fait plus clair, et le bleu de la nuit s'éclaircit lentement avant de passer à l'orange.


Certaines personnes ont pris la peine de réserver le tour de Monument Valley option "lever de soleil" avec un accompagnateur Navajo. Il est 6 heures du matin, ils se mettent en route.

Pour ma part, j'attaque le sentier de randonnée.
Décidé à ne pas trop m'éloigner, je me rends rapidement compte que mes jambes n'obéissent pas à ma tête. J'ai une furieuse envie d'avancer, d'explorer. Alors je marche, ponctuant ma découverte d'arrêts photos. Je suis seul sur le chemin.



Si vous passez à Monument Valley, n'hésitez surtout pas à randonner sur ce chemin. Il vous amènera au pied des buttes, parmi la faune et la flore locale. Pour la petite histoire, j'y suis allé d'un pas confiant car notre guide Navajo de la veille m'a rassuré en me disant que les serpents à sonnettes n'étaient pas encore sortis de leur hibernation. Si à l'aller le chemin descend, le retour est plus laborieux car il faut tout remonter. Il convient donc d'éviter de l'arpenter dans l'après-midi et de penser à emporter de l'eau.

Je n'ai pas vu le temps passer, j'avais donné rendez-vous à Elo, JC et Lili à 8h00, il est 8h45 ! Me connaissant, Elodie n'était pas trop inquiète.

Le petit déjeuner avalé et les chambres rendues, nous quittons Monument Valley par le Nord, en direction de Moab, conscients d'avoir vécu un très beau moment. L'apothéose du voyage pour JC et Liliane.

Notre programme était conçu de façon à ce que nous arrivions à Monument Valley par le Sud et en repartions par le Nord. Si vous le pouvez, l'inverse est à privilégier, car arrivant par le Nord, vous ferez face à une des vues des plus célèbre de l'Ouest Américain. Du coup, dans notre cas, tournant le dos à la vue, nous sommes contraints de nous arrêter sur le bas coté pour l'admirer.


Il n'y a que 2h30 de route entre Monument Valley et Moab. Et comme depuis le début du voyage, la route 191 ne nous déçoit pas !

Nous arrivons au coeur de Moab en début d'après-midi, l'estomac criant famine. Le gérant d'une station service nous conseille le restaurant situé face à son établissement, qui sert une viande délicieuse. Nous décidons de lui faire confiance.
Bien nous en a pris.
"Susie's Branding Iron Restaurant" est très bien tenu. On y mange des grillades excellentes, des steaks énormes dans une déco très sympa. Pour les amateurs, l'arrière salle est un vrai musée dédié à John Wayne, dont la patronne est une vraie fan. Quelle bonne adresse !


Le ventre plein, nous prenons la direction de notre hôtel.
Il y a de quoi dormir à Moab et il y en a pour tous les prix et tous les styles. J'avais déjà passé quelques jours ici en camping il y a six ans, et j'ai l'impression que la ville s'est encore étendue et que les complexes hôteliers ont poussé comme des champignons. Mais malgré cela, la ville reste très très agréable et vivante !

Nous avons choisi de passer deux nuits en dehors de la ville, au Red Cliffs Lodge. Cet établissement magnifique est situé à 45 minutes de route de Moab, en contrebas de la magnifique route 128, au bord du fleuve Colorado ! Une fois de plus, nous en prenons plein la vue. La situation géographique est exceptionnelle.


Il est maintenant un peu tard pour nous rendre à Canyonland National Park et Arches National Parks, les parcs nationaux situés de part et d'autre de Moab. Alors nous décidons de retourner en centre ville et de faire un peu les boutiques. Il y a de quoi faire.

Souhaitant passer du temps au chalet, nous décidons de ne pas manger au restaurant mais de nous faire un bon apéro et une pizza.
Le coffre rempli de souvenirs, de nourriture et d'une bouteille de bourbon "Buffalo Trace" nous regagnons le chalet.


La journée s'achève tranquillement, il est temps de nous reposer, bercés par le son du fleuve Colorado, à quelques mètres de nous.

dimanche 29 juin 2014

Arizona et Utah : Etape 6

Après une bonne nuit de sommeil au Holiday Inn Express de Chinle, tout proche de l'entrée du Canyon de Chelly, nous sommes prêts au départ. Direction Monument Valley
Grand amateur des westerns de John Ford, cette étape est la plus excitante pour mon oncle JC. Il rêve de visiter ce lieu depuis sa plus tendre adolescence.

Le Canyon de Chelly et Monument Valley ne sont pas très éloignés et c'est avec bonheur que nous retrouvons notre belle route 191.


Arrêtés à une station service afin de faire le plein et prendre un café, nous entamons la conversation avec un groupe de français suivant peu ou prou le même tracé que nous, en Harley Davidson. Ceux et celles qui n'ont pas leur permis moto suivent le cortège en Ford Mustang décapotable. Inutile de préciser que ce petit groupe est aux anges, et qu'il prend à peine conscience qu'il est en train de réaliser son rêve.


La pause terminée nous reprenons notre route, qui fend le désert en de belles lignes rectilignes. Nous voici à proximité de Monument Valley, à cheval sur la frontière entre Arizona et Utah.

Bienvenue en Utah
Il est encore un peu tôt pour prendre possession de nos chambres d'hôtel, alors nous nous arrêtons à Goulding pour déjeuner.
L'endroit est magnifiquement situé, au pied d'une falaise rouge orangée. Le nom du site vient de Harry Goulding,  premier homme blanc à avoir habité les lieux et ouvert un comptoir d'échanges avec les indiens.
De nos jours, on peut y dormir, y manger, faire du shopping (la boutique souvenirs est très bien achalandée et moins chère que celle de Monument Valley).
Pour la petite histoire c'est Harry Goulding qui a incité John Ford a tourner ses westerns à Monument Valley après avoir fait tout le chemin jusqu'à Hollywood pour lui en vanter la beauté. Le réalisateur lui a fait confiance et il ne s'est pas trompé. Il s'est d'ailleurs pris d'affection pour le site et pour son peuple, les navajos, qu'il faisait régulièrement tourner dans ses westerns.

Voici une des vue qu'offre le site de Goulding
L'après-midi est maintenant bien avancée, il est temps de quitter Goudling et de prendre nos quartiers.

Lors des préparatifs de ce voyage, en automne dernier, mon oncle avait été clair, pour Monument Valley, ne regarde pas à la dépense. Le choix de l'hôtel s'est donc imposé comme une évidence et nous avons réservé deux chambres au "The View Hotel".
Quand on connait le site de Monument Valley, le nom de l'hôtel parle de lui-même. Et pour cause, cet établissement, certifié écologique, jouit de la plus belle vue que l'on puisse avoir sur Monument Valley.

Entrée de Monument Valley
Bien entendu, toutes les vues ne se valent pas, et c'est sans hésitation que nous avions réservé les chambres situées au dernier étage (balcon non obstrué par celui du dessus et donc impeccable pour admirer le ciel étoilé) et les plus excentrées par rapport au hall d'entrée, car elles offrent le meilleur angle de vue.

Le temps de se garer, de faire le "chek-in" à l'accueil, magnifiquement décoré, et nous arrivons dans nos chambres après avoir grimpé les 3 étages dans un ascenseur panoramique. Inutile de vous décrire la tête ébahie de Lili et JC une fois sur le balcon de leur chambre d'hôtel. Sincèrement, la nuit est chère, mais la dépense en vaut la peine. La vue est simplement inouïe.

Vue depuis nos chambres d'hôtel...qui dit mieux ?
Visiter Monument Valley se fait de plusieurs manières : Pour les randonneurs, il existe un seul et unique chemin de randonnée, niveau intermédiaire, bien balisé et agréable.
On peut également visiter le site à cheval, en prenant soin de réserver en avance.
Le mode le plus emprunté est bien évidemment la voiture. Là encore, deux possibilités : Faire le parcours avec son propre véhicule en veillant bien à rester sur la piste balisée. Ou alors faire confiance à un navajo, qui moyennant monnaie (ne pas hésiter à négocier) vous emmène dans son 4x4 pour vous faire découvrir les sites les plus reculés, interdits d'accès sans être accompagné d'un autochtone. Nous choisissons la dernière solution.

Pour avoir déjà fait le parcours il y a 6 ans, je sais que le chemin est très chaotique, bien trop dangereux pour une femme enceinte de 6 mois. Malgré notre très sympathique guide qui nous propose d'accoucher Elodie si jamais le bébé veut sortir en plein milieu de la piste et se propose de devenir son oncle navajo, Elodie nous attendra à la chambre d'hôtel.

Voilà notre carrosse pour l'après-midi.
Nous ne sommes que trois dans le véhicule.
Pour arriver aux endroits les plus reculés du site il faut passer par la piste ouverte au public. J'espère que les personnes qui empruntent ce sentier avec leur voiture de location ont pris une bonne assurance ! Après quelques minutes, nous bifurquons à droite, le parcours en territoire réservé commence. Quel plaisir ! Quel calme, il n'y a que nous : Lili, JC, notre guide qui ne tarit pas d'explications et moi. Et nous passons deux heures comme cela, à admirer les sites sacrés des indiens navajos, les panoramas exceptionnels qui s'enchainent et les chevaux qui paissent en liberté. Quelle claque !



Après deux heures de piste, il est l'heure de renter à l'hôtel. JC pense déjà au Voltarène qu'il va avaler pour anticiper les douleurs dorsales qu'il ne manquera pas d'avoir, quant à moi je suis content de retrouver Elodie, qui ne s'est pas ennuyée une seconde. 

Comme il nous reste un fond du whisky que nous avions acheté à Eagar nous prenons l'apéro sur le balcon et comme le hasard fait très bien les choses, ce soir la lune est pleine, et elle se lève là, juste devant nous, en un spectacle magique, et émouvant. Quelle chance. Bon du coup le ciel étoilé c'est mort, car avec une pleine lune la luminosité est bien trop forte pour apercevoir la voie lactée.

Ce soir, la lune est pleine sur Monument Valley, quel spectacle !
Nous sommes parmi les derniers à dîner au restaurant de l'hôtel, mais sûrement pas les derniers à profiter de la luminosité lunaire sur Monument Valley. La nuit s'annonce douce.

dimanche 22 juin 2014

Arizona et Utah : Etape 5

La lune était quasiment pleine cette nuit. Elodie et moi avions décidé de ne pas tirer les rideaux sur les grandes baies vitrées de notre chambre, afin de profiter pleinement de cette lumière si caractéristique des lunes presque rondes, et des silhouettes des arbres qui dansent au grès de la brise légère et fraîche qui souffle sur les White Mountains.

J'ai programmé mon réveil à 5h30 afin de me lever tôt et aller faire des photos "à la fraîche".
Ou devrais-je dire "à la très fraîche !". Nous sommes sur des plateaux et la température si tôt le matin est de 3°C...Je prends donc le temps d'enfiler polaire, coupe-vent, casquette (en fait une casquette de camionneur avec des trous à l'arrière, pratique quand il fait 30°C mais dans le cas présent complètement inutile !). Ne me manque que les gants.

Une légère lueur se profile à l'horizon, mais le monde est encore plongé dans la pénombre.
Au loin, mon regard est attiré par une forme sombre qui se déplace lentement. Je pense évidemment aux chevaux que l'on a vu hier, qui paissent en toute liberté l'herbe encore fraîche de la rosée matinale. M'approchant plus près, je prends soudain conscience qu'il s'agit d'un cerf, le torse bombé, à l'affût du moindre bruit...que bien sûr je ne manque pas de faire, provoquant ainsi sa fuite et celle de sa horde. Bon ben la photo animalière, ce ne sera pas pour aujourd'hui.

Je décide donc de me concentrer sur la rivière Little Colorado, puis sur les montagnes environnantes dont le sommet commence à se darder des premiers rayons du soleil.

Little Colorado River
Le thermomètre a du descendre sous 0°C car les petites flaques qui jalonnent le lit de la rivière sont figées, et par endroit, les herbes basses sont encore blanches. Je cherche un chemin suffisamment étroit afin de traverser la rivière, et en explorer l'autre rive...en vain.

Décidément très motivé ce matin, j'attrape les clés de la voiture sur la table du salon, en veillant à faire le moins de bruit possible, même si je sais que mon oncle JC s'est levé quasiment à la même heure que moi...une habitude pour lui.

Je sillonne les environs du canyon où se situe notre chalet, et admire le soleil sur les plaines jaunes du plateau des White Mountains.


J'adore ce paysage. Après les plaines du Nebraska et du Dakota l'été dernier, c'est la deuxième fois que je ressens ce sentiment de plénitude face au paysage grandiose qui s'offre à mes yeux. Encore un endroit où j'aimerais vivre, ou simplement passer plus de temps...la liste s'allonge et commence à relever de l'utopie...

Allez hop, il est temps de rentrer au chalet.
Tout le monde est maintenant réveillé. Nous chargeons la voiture, faisons un petit brin de ménage et discutons deux minutes avec la propriétaire du ranch, une septuagénaire qui se déplace dans son domaine en quad avec lequel elle tire une remorque où sont réfugiés ses trois chiens. Évidemment, nous ne tarissons pas d'éloges sur les lieux. Elle semble habituée aux compliments.

Ne trouvant pas grand chose pour prendre notre petit déjeuner, nous optons pour la solution Mac Donald. Ce voyage tourne à l'aventure culinaire pour Lili et JC.
Puis nous regagnons la route 191, que nous empruntons pendant environ 3 heures afin de rejoindre le canyon de Chelly, notre objectif pour cet après-midi.



Le canyon de Chelly est situé en territoire navajo, ce qui implique deux choses fondamentales : Un changement d'heure, car les indiens ne changent pas d'heure en été. Un sevrage de spiritueux, l'alcool étant interdit en territoire navajo. Ce que les indiens appelaient "l'eau de feu" a fait tellement de ravages !

C'est donc en milieu d'après-midi que nous arrivons à Chinle, déposons nos valises au très sympathique Holiday Inn Express et partons en direction du canyon.

Comme beaucoup d'endroits appartenant aux indiens navajos, on ne peut visiter seul qu'une infime partie de leur territoire, les coins les plus sacrés, reculés, se visitent accompagnés d'un guide. Un guide navajo forcément. Ces visites guidées sont à réserver à l'avance et occupent pas mal de temps sur la journée. Nous avons opté pour la solution fainéante, enchainer les points de vue en se déplaçant en voiture. La visite guidée, ce sera pour demain à Monument Valley.

Canyon de Chelly - Arizona
Personnellement, le canyon de Chelly est mon coup de coeur du voyage. L'endroit est magnifique, et impressionne par ses points de vue sur les vestiges de maisons troglodytes, les formations rocheuses si particulières et surtout sur le fond de ce canyon, vert et fertile où coule une rivière indispensable à la culture des fruits et à l'élevage. Elodie et moi prenons date pour revenir ici dans quelques années arpenter le coeur du canyon en cheval. Il faudra avant tout apprendre à monter...

Enthousiasmés par cette visite, il est toutefois tant de retourner à l'hôtel et de dîner. Curieux, JC et moi commandons un verre de vin de rouge sans alcool...Grave erreur. Déjà en apéro ce n'est pas fameux mais en accompagnement d'un plat c'est juste catastrophique ! Bien élevés nous finissons tout de même nos verres. 

Demain une belle journée nous attend, avec la visite de Monument Valley, l'étape qu'attendent Liliane et JC avec impatience !

lundi 16 juin 2014

Arizona et Utah : Etape 4

Après une bonne nuit de sommeil et un petit déjeuner consistant, nous sommes prêts à affronter les 435 virages qui nous attendent sur la Coronado Trail entre Safford et Springerville.

Coronado Trail, une des plus belle portion de la US191
Le plein d'essence est fait, le café est dans le porte-gobelets, tout le monde à son poste. En avant.

La première curiosité sur cette route est la mine de cuivre à ciel ouvert de Morenci. Elle n'en finit pas. On en voit bien le fond, mais à chaque nouveau virage on débouche sur un nouveau site d'exploitation. Cette mine fait plus de 10 kilomètres sur 5, et elle fait vivre les villes de Morenci et de Clifton. Les vues sont impressionnantes, mais on se demande où cette exploitation du sol va s'arrêter.

La mine de cuivre à ciel ouvert de Morenci
Au bout de quelques kilomètres, nous pénétrons "l'Apache National Forest".


Enfin, la nature reprend  son droit, l’ascension commence. Et avec elle, son lot de virages, têtes d'épingles, ravins. Mais quelle route ! On en prend plein les yeux, passant de forêts de conifères à des plaines d'herbe presque blanche où paissent tranquillement des troupeaux de bovins.

 

Puis la route grimpe de nouveau à 3000 mètres d'altitude pour arriver au village d'Alpine. Etrange comme nom, mais ça lui va très bien car nous sommes en altitude et il y souffle un vent frais qui nous force à enfiler une polaire.

Nous déjeunons dans un restaurant très sympathique où nous sommes les seuls clients. Au mur, des photos de chasseurs et de pêcheurs, des bois de cerfs, des poissons empaillés...à Alpine c'est chasse, pêche et rien d'autre !

Nous reprenons tranquillement la 191, que nous quittons au bout de quelques kilomètres pour bifurquer vers l'ouest et la ville d'Edgar.

Il y a quelques mois, quand Elo et moi préparions le périple, nous cherchions une ville étape entre Safford et le canyon de Chelly, plus au Nord. Nos recherches d'hôtels se sont révélées infructueuses, alors nous avons cherché une location de chalet.
Là encore tripadvisor nous a bien aidé puisque l'on a dégoté un chalet en bois avec deux chambres séparées, équipées de leur salle de bain, une cuisine équipée, une terrasse, une belle cheminée en pierre. Ce chalet fait partie d'un ranch, le XDiamond Ranch dont les propriétaires semblaient fort sympathiques. Bref, tout cela s'annonçait bien...

Plus que quelques kilomètres avant d'arriver au XDimanond Ranch
Le bourg d'Eagar franchi, nous voici sur la route....qui franchit des plaines herbeuses à perte de vue. Le paysage est magnifique, et des souvenirs de "La petite maisons dans la prairie" me reviennent en mémoire.

Après avoir cherché un peu notre "Fisherman Cabin" pour la nuit, nous voici enfin arrivés. La propriétaire m'avait prévenu, la porte sera ouverte, vous n'avez qu'à rentrer les clés seront sur la table du salon.

La Fisherman Cabin, notre refuge pour cette nuit
Alors on rentre, et nous découvrons que les images qu'on se faisait de ce chalet étaient bien en dessous de la réalité ! Le salon est immense, la cuisine impeccablement équipée, la cheminée très belle.

 

Mais le plus fabuleux, ce sont les deux chambres et leur larges baies vitrées d’où nous pouvons admirer des chevaux paitre dans un pré au bord de la rivière Little Colorado, qui serpente au pied des montagnes. Un coin de paradis !

 


Nous ne devons passer ici qu'une seule nuit, alors plutôt que de chercher un restaurant, nous nous mettons en quête d'un supermarché où nous pourrons acheter de quoi prendre l'apéro et dîner.
Après quelques minutes de voiture, nous tombons sur une supérette dans laquelle nous trouvons tout ce qu'il faut : pizza, chips...plus qu'un petit détour par la station service du coin pour acheter une bouteille de Jack Daniel's et nous revoilà au chalet, contents. La soirée s'annonce très très agréable et la nuit reposante.

lundi 9 juin 2014

Arizona et Utah : Etape 3

L'hôtel dans lequel nous venons de passer la nuit offre un bon rapport qualité/prix et une vue assez sympathique. Le petit déjeuner à la carte est copieux et les pancakes sont aussi gros que des roues de vélo !

Avant d'aller déambuler dans Tombstone, il nous faut régler un problème technique. La semelle gauche des Mephisto de tonton JC a complètement rendu l'âme. Nous sommes dimanche, et après renseignement, le seul endroit où nous pourrions trouver des chaussures de marche est au Wallmart de Benson, à environ 30 minutes de route plus au Nord. Alors c'est parti. Direction Benson.



Une fois au Wallmart, nous dénichons une paire de chaussures de randonnée à la bonne taille, confortable, légère, pour environ 25 euros. Qui dit mieux ?
Le problème technique étant réglé, il est temps de regagner Tombstone.

Qu'y a-t-il à faire à Tombstone ?
Pour être franc, pas grand chose. La ville est célèbre pour avoir abrité le fameux "règlement de compte à OK Corral" entre les frères Earp, aidés de Doc Holliday et les frères McLaury. Plusieurs westerns ont été réalisés sur ce sujet.


La ville, fondée à la fin des années 1870 pour exploiter une mine d'argent, ne subsiste de nos jours que grâce au tourisme, notamment dans son artère principale : Allen Street.

Allen Street - Tombstone - Arizona
Il est possible d'assister à des reconstitutions plus ou moins réussies du fameux règlement de compte. Pour notre part, nous choisissons celle qui se tient sur le lieu historique. La représentation dure 15 minutes, c'est gentillet...


 

Allen Street est bordée de restaurants, et de boutiques. Il y a du bon, du moins bon, et du très bon. Pour celui ou celle qui souhaite se faire une garde robe style western, c'est l'endroit idéal. Il y a également un antiquaire assez bien achalandé. 

Histoire de coller à l'ambiance locale, nous déjeunons au Longhorn Restaurant, qui sert d'excellentes pièces de bœuf et du très bon poulet grillé.

Longhorn Restaurant - Tombstone - Arizona
Encore une ou deux emplettes souvenirs, et nous mettons le cap sur Bisbee, ville minière à quelques kilomètres de la frontière mexicaine.
Accrochée à flancs de collines, cette ville recèle de jolis bâtiments historiques, et des boutiques d'artistes.

Centre de Bisbee - Arizona
Malheureusement nous n'arrivons pas à nous plonger dans cette ambiance et ne restons que peu de temps. Nous avons encore pas mal de kilomètres à parcourir, plein Nord, avant d'arriver à la ville étape de Safford

C'est ici que nous empruntons pour la première fois la route US 191, qui va nous accompagner presque une semaine. Cette route part de la frontière mexicaine pour gagner la frontière canadienne, traversant ainsi des paysages sublimes et sans cesse renouvelés.

Tracé de la US 191
De Bisbee à Safford, la 191 plonge dans une plaine fertile, en lignes droites interminables, avant d'emprunter un bout de l'autoroute 40, pour finalement traverser des vallées caillouteuses. 
Il est 20 heures, nous arrivons à Safford où notre seul programme est de dîner et de dormir. 
Demain nous attaquons une des plus belles portion de la 191, connue sous le nom de Coronado Trail.

mercredi 4 juin 2014

Arizona et Utah : Etape 2

Ce n'est pas le clairon de la cavalerie qui nous réveille ce matin mais le soleil. Il est 8h00 et il cogne déjà fort le pépère !
Le petit déjeuner est impeccable. Liliane et JC goûtent tout : pancakes, oeufs brouillés, bacon grillé...un vrai petit déjeuner à l'Américaine !

La route qui rejoint Tucson aux ""Old Tucson Studios" serpente entre les collines jonchées de cactus Saguaro, le symbole du coin, voire de l'Arizona tout entier.



Il est à peine 10 heures, les studios viennent d'ouvrir. C'est ici, à Tucson, en plein milieu d'une plaine désertique entourée de montagnes, que des westerns mythiques ont été tournés en plein air, notamment avec John Wayne. Pour les besoins des tournages, les bâtiments d'une ville d'époque ont été crées. Et de nos jours, il est donc possible de déambuler dans ces décors en se remémorant les scènes de "Rio Bravo", "Tombstone", pour ne citer que ces deux films.


Une des montages entourant les studios est devenue emblématique tant elle a été cadrée par les différents réalisateurs qui ont tournés leurs œuvres ici.

La montagne mythique, et notre Dodge Grand Caravan
Il y a des animations un peu partout, des acteurs en costumes vont et viennent...Un train fait le tour du parc. Il est également possible de faire un tour en diligence d'époque. Musclé le voyage.

Naturellement, mon oncle JC, en fan invétéré des westerns d'époque en prend plein les mirettes. Il a vu tous ces films au cinéma quand il était enfant, style "Dernière séance" d'Eddy Mitchell. 
Même sans être un grand fan de ce genre cinématographique, la visite vaut le coup. Mais attention, le parc ferme fin mai pour tout l'été car il y fait vraiment trop chaud...

 

Après avoir quitté les studios, nous prenons la direction du Saguaro National Parc.
Liliane et JC découvrent les Visitor center des parcs nationaux américains, et tout leur merchandising : cartes postales, portes clés, tenue de rangers pour les enfants, affiches, peluches, livres...Il y a en pour tous les goûts.

Un ranger nous conseille, vu la chaleur, de faire une boucle en voiture plutôt qu'à pied. Judicieux. Nous suivons donc ses conseils et empruntons ladite route qui passe au milieu d'une forêt de cactus Saguaro.

D'abord bitumée...la route se transforme soudain en chemin poussiéreux bourré de nids de poules et de rocailles. Pas le top quand on transporte une femme enceinte de 7 mois. Alors on y va doucement, lentement, Elodie s'accroche, détendue elle n'a pas l'air de s'en faire.
Après plus d'une demi-heure à avoir roulé à la vitesse d'un véhicule sur le périph parisien un vendredi soir à 18h00, nous regagnons ce bon vieux bitume. Direction Tombstone, à deux heures de Tucson.

L'aventure dans l'univers du western continue.


dimanche 1 juin 2014

Arizona et Utah : Etape 1

Comme chaque année, Elodie et moi avons hiberné.
Le froid et la neige n'ont pas épargné New York cet hiver alors il était temps de partir, voir du pays, pour trouver un peu de chaleur et de soleil. 
Ce voyage en Arizona et en Utah était prévu de longue date, car nous souhaitions résider dans les hôtels situés directement dans les parcs nationaux, ou au plus près. Alors nous avions entamé les réservations dès le mois de novembre 2013. Pour un voyage en mai, ça fait un bon pied de pilote !

 

Pourquoi avoir choisi l'Arizona et l'Utah ? Et bien d'abord, parce que !
Puis ensuite car c'était l'occasion de faire découvrir le coin à mon oncle et ma tante, Jean-Claude et Liliane pour les citer, fans de John Wayne, John Ford, bref de très grands amateurs de westerns, d'open range et de ciels bleus.

C'est donc motivés et reposés que nous prenons l'avion à Newark, direction Phoenix.
Après un vol assez tranquille et des bagages arrivés dans les dix premières sur le tapis, ce qui est assez rare pour être souligné, nous abordons une de mes parties préférées des voyages aux USA...le choix du véhicule !
Comme d'hab, nous faisons confiance à Alamo. Quand tout marche bien, pourquoi changer ?

Notre choix se porte sur un Dodge Grand Caravan qui affiche à peine 8000 kilomètres au compteur. L'intérieur sent encore le neuf

 

Bon un Grand Caravan qui accueille 6 passagers alors qu'on est que 4...pourquoi ? Et bien pour le confort morbleu ! Et du confort il en faut car Élodie va bientôt attaquer son 7ème mois de grossesse ! Elle sera tout de même plus à l'aise que dans une voiture compacte. 

Vérification de la voiture effectuée, valises dans le coffre, GPS à poste. C'est parti direction Tucson, au Sud Est de Phoenix.



Après deux heures d'une ligne droite fendant le désert, nous arrivons à l'hôtel Comfort Inn de Tucson. Impeccable. Le temps de se rafraîchir un peu et nous nous mettons en quête d'un restaurant afin de dîner. Ce que nous finissons par dénicher avec l'aide de Tripadvisor

La Cocina est située dans une cour intérieure, bordée de boutiques d'artisans. Au centre des tables sont disposées autour d'une fontaine, face à une scène. L'endroit est blindé de monde et la serveuse nous annonce 30 minutes avant d'obtenir une table. Qu'à cela ne tienne, on patientera au bar !

La demi-heure passée, nous prenons place à table, face à la scène où se déchaînent des musiciens country Old School. Le ton des vacances est donné !
Le repas et le concert terminés nous regagnons l'hôtel, stoppant à la station service du coin pour faire le plein de bouteilles d'eau. Question de survie vu la chaleur.

Demain nous partons visiter les "Old Tucson Studios". Nous avons hâte d'y être.

vendredi 24 janvier 2014

De San Francisco à L.A : Dernière étape

Nous quittons Santa Barbara en milieu de matinée, par la route 1
Le temps est couvert aujourd'hui et c'est sous la grisaille que nous nous arrêtons à Malibu. Plages immenses, demeures énormes, qu'elles soient au bord de la mer, où sur les hauteurs des montagnes de Santa Monica. Cela ressemble à un concours. C'est à celui qui aura la maison la plus "les pieds dans l'eau", où bien la plus haute, où encore la plus moche...car tout n'est pas de très bon goût.


En bons touristes nous nous arrêtons pour prendre en photo les postes de garde des sauveteurs en mer, et leur pick-up jaunes. Nous avons beau regarder l'horizon, pas de maillot de bain rouge en vue....Il faut dire qu'il n'y a pas grand monde, sorti de quelques promeneurs. Un quinquagénaire a tout de même le courage de faire quelques longueurs dans l'Océan...


Après avoir cherché en vain la maison de Charlie Sheen dans la série "Mon oncle Charlie", nous quittons Malibu, ses falaises, ses collines et ses plages. Dommage que le soleil n'était pas au rendez-vous !

Notre prochaine étape se situe en banlieue de Los Angeles, dans un quartier de maisons Victoriennes. Parmi celles-ci se trouve la maison ayant servi au décor de la série "Charmed", dont Elodie doit être la plus grande fan de l'hexagone ! Nous nous garons. Tout est calme, nous sommes seuls. La maison est habitée, alors on se contente de quelques photos sur le perron de la demeure. Le soleil est de retour et brille au moins autant que le sourire d'Elodie, ravie.


Il est temps d'aller prendre possession de notre chambre d'hôtel, dans le quartier Marina Del Rey
L'établissement est assez luxueux, les chambres sont grandes et la notre offre une vue sur la marina où quelques pélicans gris se reposent. 

Après s'être un peu reposé, nous prenons la direction de Santa Monica et de son Pier. Il y a foule. Thanksgiving oblige, des familles réunies pour l'occasion déambulent gentiment entre les manèges de la fête foraine. Le soleil commence à se coucher, et laisse bientôt sa place aux néons et autres lumières artificielles.


Nous sommes ravis de trouver le panneau marquant symboliquement la fin de la route 66. En même temps, pour le rater, il faut le vouloir !
Non loin de là, nous trouvons un établissement bien sympathique afin de dîner et terminer cette journée sous le signe des anges. 

Le lendemain matin nous décidons d'aller marcher tranquillement sur la plage de Venice Beach. Notre avion ne décolle que dans l'après-midi, nous avons donc du temps devant nous. Hélas, il pleut. Mais ce n'est pas suffisant pour entamer notre bonne humeur.


Un couple de collègues de travail, nous avait mis en garde sur Venice Beach. "On a détesté, c'est rempli de clodos, on est vite repartis". Mais comme nous sommes du genre têtu, nous sommes allés vérifier. 

Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de marginaux. Il est 8h00 du matin et ils sont déjà debout, carburant aux gobelets de café fraichement coulé au Starbucks du coin. Ils ont l'air plutôt tranquilles, installés ça et là. Certains finissent leur nuit. D'autres, du haut du ponton où depuis la plage suivent les péripéties des surfeurs locaux venus défier l'Océan. D'autres encore regardent les coureurs et coureuses venus se donner bonne conscience après les excès de nourriture du Thanksgiving. Les boutiques commencent à ouvrir et nous pouvons faire nos achats souvenirs. Hélas, vu le temps qu'il fait, aucun bodybuilder ne pousse de fonte à Muscle Beach.


Alors oui, il y a beaucoup de marginaux à Venice Beach. Mais après y avoir passé une matinée complète, nous avons trouvé qu'il y règne une certaine harmonie dû à la cohabitation entre surfeurs, sportifs, artistes, marginaux, et les personnes aisées aux belles maisons de bord de mer. C'est un endroit atypique, mais qui vaut la peine qu'on s'y attarde. Une fois de plus, cet avis n'est forgé que sur une expérience de quelques heures sur place. 

Il est maintenant temps de rendre la voiture et de rentrer à New York.

dimanche 19 janvier 2014

De San Francisco à LA : Etape 6

C'est envoûtant un port de pêche qui se réveille.

Pas besoin d'une flotte immense. Quelques chalutiers, quelques barques ondulant sur une mer d'huile, quelques pêcheurs matinaux disputant les poissons à la famille de loutres de mer qui a élu domicile dans le port de Morro Bay depuis quelques années.


L'odeur du café et des viennoiseries émanant des quelques troquets qui ouvrent tôt pour que les courageux aux mains caleuses puissent faire le plein d'énergie avant une longue journée en mer.
Les phoques qui se réveillent lentement, les yeux encore embués et les premières mouettes se laissant planer au gré de la brise qui commence à souffler.

Voilà ce que j'ai pu apprécier ce matin en collant mon réveil à 6h00 du matin. Un microcosme qui sort de sa léthargie sous les premiers rayons chauds du soleil.


Ma dulcinée a terminé sa nuit et m'attend de pied ferme dans la chambre d'hôtel. Nous flânons tranquillement dans les quelques boutiques qui ouvrent chacune leur tour, en quête d'un petit souvenir à ramener.


Puis nous prenons la direction du rocher de Morro Bay. Pour le gagner il faut passer devant une usine aux cheminées immenses...Pas super excitant me direz vous. Mais sincèrement on arrive à faire abstraction de cette masse immense. Il suffit de se tourner vers la mer.

Nous sommes en milieu de matinée et déjà bon nombre de surfeurs s'appliquent à jouer les funambules sur leur planches, sous le regard interloqué des mouettes, et de quelques spectateurs plus occupés à donner à bouffer à des écureuils que les flots de touristes a rendu obèses. On est bien loin du svelte de Tic et Tac !

 

Comme notre petit déjeuner a été frugale, nous décidons de manger un morceau avant de partir. Je tente pour la première fois de ma vie une soupe de clams. Expérience à renouveler. Puis on s'offre une salade chacun. 

C'est à contrecœur que nous quittons Morro Bay. On serait bien restés ici quelques jours de plus. 

Nous décidons de quitter le bord de mer pour nous aventurer dans les terres. La route file à flanc de monts, de coteaux, de ranchs. Tout y est sec et rocailleux.
Nous traversons Solvang, un village danois, là en plein milieu des terres californiennes. Après avoir tenté, en vain, de nous garer nous continuons notre route. Nous irons voir les villages danois au Danemark.

Encore quelques kilomètres sur fond du dernier album de White Buffalo, et nous arrivons à Santa Barbara. La chambre de notre hôtel est petite mais charmante. 

Nous prenons la direction de la jetée puis remontons tranquillement State Street pour y dîner. 

Le changement de décors et d'ambiance, par rapport à Morro Bay que nous avons quitté ce matin est perceptible. Santa Barbara est propre, entretenu, les bâtiments sont beaux, la ville fleurie...mais il lui manque tout de même le petit supplément d'âme et d’authenticité propres aux lieux de villégiature...

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...