I WANT TO BE A PART OF IT

Bonjour à toutes et tous, curieux de passage ou fidèles de la première heure.

Sentez vous libres de poster des commentaires en bas de chaque article, simple témoignage, critique, conseil.

En prime une petite sélection musicale pour accompagner la lecture, à écouter en mode aléatoire c'est plus sympa :


samedi 19 octobre 2013

Road-Trip : 5 août : Oklahoma City

Nous avons inscrit Oklahoma City à notre programme pour deux raisons. La première : apercevoir, de loin, une tornade. La deuxième : visiter le musée de l'héritage Western (National Western Heritage Museum).

Nous sommes quelque peu en retard pour les tornades dont le pic d'activité se situe en mai, et dépasse rarement le mois de juillet. En revanche, le musée est ouvert toute l'année, alors, en avant Guingamp !

Il fait très chaud, avec cette impression de brûler sur place. Aussi les salles climatisées d'un musée constituent de vrais refuges.

Oklahoma City, Oklahoma

Tickets en mains, nous pénétrons. 
Et pan ! Premier choc : la statue "End of the Trail" de James Earl Frazer trône au milieu du hall. Une pure merveille. Un colosse de plâtre. Une symbolique d'une force inouïe. La contempler, c'est comprendre. On se demande comment un homme a pu faire passer autant d'émotion dans cette œuvre qui, à elle seule, témoigne du drame qui s'est joué entre 1835 et 1839 avec la déportation du peuple cherokee dans des réserves établies dans les États du Sud Est.

1750 kilomètres de sentier, le "sentier des larmes", à cheval, à pied, sous toutes les météos.

Des milliers d'entre eux, au moins 4000, hommes, femmes et enfants y laisseront la vie. Encore un épisode peu glorieux de l'histoire américaine. Et toujours les mêmes victimes. Un goût amer d'injustice et d'incompréhension qui nous rappelle notre arrêt à Wounded Knee dans le Dakota du Sud.

"La fin de la piste". Un homme et son compagnon, fourbus, harassés. Un peuple vaincu. Une sculpture magistrale.

"End of the trail" par James Earl Frazer

Cette première claque dans le groin est de bon augure pour la suite du musée. Nous avons hâte de continuer la visite.

Soudain, un couple, d'un âge bien avancé, s'approche de nous et se met à nous parler en français, avec un accent américain tout à fait charmant. De fil en conversation, nous apprenons qu'ils vivent une bonne partie de l'année en Alsace, pas très loin de Strasbourg, ajoutant avec étonnement qu'ils sont les seuls américains de leur village ! Pour ma part je dirais même de toute l'Alsace ! Sans preuve à l'appui...
Ils maîtrisent parfaitement le français, ainsi que l'allemand, et même le patois alsacien. Ils sont ravis de leur sort et pour rien au monde ne souhaiteraient habiter dans le Sud de la France. "Trop d'anglophones" pour les citer. Voilà une rencontre atypique et rafraîchissante.

Nous prenons congés de ce couple charmant et continuons notre visite.

Inutile de préciser que si l'univers de l'Ouest, les cowboys, les indiens, la cavalerie, les pionniers, les trappeurs...vous en touchent une sans faire bouger l'autre, pas la peine de perdre votre temps. Ici la thématique est simple et le nom du musée on ne peut plus clair.
En revanche, si comme nous, tout cela titille votre curiosité, et que vous passez dans les parages, ne manquez ce musée sous aucun prétexte ! Au programme : expositions permanentes de peintures et de  sculptures, des dioramas retraçant la vie de l'Ouest, des galeries sur l'artisanat indien, les cowboys célèbres, le rodéo...Sans oublier des expositions temporaires. Pour notre part nous avons eut la chance d'admirer des originaux de Frédéric Remington et Charles Russell.

 

Et voilà, plus de 3 heures passés dans un seul et même musée. On n'en revient pas nous même.

De retour dans Bricktown et après nous être repu au fast-food "Sonic" du coin, nous flânons dans le quartier. Au loin, nous apercevons l'enseigne de magasins "Bass Pro Shop". Allons-y. 


Au niveau du concept. Comment dire ? Vous prenez le plus grand Décathlon de France et vous multipliez sa surface par deux, vous mettez le paquet sur la déco et vous remplacez le rayon kayak et canoë par le rayons bateaux de plaisance, le rayon VTT par le rayon Quad, le rayon football par le rayon pêche et enfin le rayon ping pong par le rayon chasse et vous aurez une idée de ce qu'est un magasin Bass. Aux États-Unis : une institution.

On y vient en famille, manger, acheter une arbalète, une carabine, des seaux de 10 kilos de cartouches, une tente 15 places...La vie au grand air vu par les américains. Et si vous ne souhaitez pas vous encombrer de vos enfants pendant vos emplettes, collez les devant les jeux vidéos avec lesquels ils peuvent s'entraîner, à l'aide de carabines factices, à dégommer leurs premiers bambis. Comme c'est mignon. Savoir magner un 22 long rifle avant même de savoir écrire son nom...

 

La nuit est tombée, un match de baseball se joue dans le stade jouxtant l’hôtel, le Chickasaw Ballpark. Notre curiosité nous y pousse. Comme la partie est déjà bien entamée, la guichetière consent à nous laisser rentrer gratuitement. Sympa.

Élodie et moi caressons l'espoir de récupérer une balle du match, qu'un joueur aurait batté en dehors des limites du terrain. Nous tentons différentes places, plus ou moins stratégiques, sans succès.

Chickasaw Ballpark, Oklahoma City, Oklahoma
Afin d'immortaliser notre passage, je sors le trépied et y installe l'appareil photo. Au même moment, un homme de la sécurité s'approche de nous et me demande de ranger le trépied, trop encombrant en cas d'évacuation en urgence du stade. Bien sûr je m’exécute et me confonds en excuses. Nous entamons la conversation. Il nous confirme que pour récupérer une balle de match, il faut avoir un sacré bol !

Résolus, nous nous rasseyons. Quelques minutes plus tard, notre nouveau copain revient vers nous, il tient dans sa main deux casquettes de l'équipe locale, les redhawks et...une balle du match qu'il vient de récupérer en bordure du terrain. Inutile de dire que nous restons complètement interloqués, tels deux goélands sur un coffre. Avant de nous reprendre et de le remercier le plus sincèrement du monde pour ce geste sympathique et touchant

Le match terminé, sur la victoire de l'équipe locale, nous sortons du stade, saluant de loin notre nouveau pote. 

Voilà qui clôt impeccablement une journée dans cette ville d'Oklahoma City.

Demain, nous entamons notre dernière semaine de road-trip. Cap à l'Est, le long le route 66 !

3 commentaires:

  1. La classe pour les casquettes et la balle de Base-Ball ! Je suis un ancien joueur de Base-Ball

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  2. C'est moi Morgan de Ma traversée des Usa :)

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    Réponses
    1. Salut Morgan ! Merci pour ton commentaire.
      C'est vrai que c'est certainement la plus belle rencontre de notre voyage, et ca nous fait un super souvenir !
      Ancien joueur de baseball c'est super ! Tu jouais à quel poste ? Tu as prévu d'aller voir un match pendant ta traversée des USA ?
      Super l'article sur Charlotte !

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