I WANT TO BE A PART OF IT

Bonjour à toutes et tous, curieux de passage ou fidèles de la première heure.

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En prime une petite sélection musicale pour accompagner la lecture, à écouter en mode aléatoire c'est plus sympa :


samedi 7 décembre 2013

De San Francisco à L.A : Etape 2

Décalage horaire oblige, trois heures en moins entre ici et New York, nous sommes levés tôt. Ce qui nous permet de prendre notre petit déjeuner au calme et d'aller marcher tranquillement sur le Pier, qui se réveille doucement.

Il est temps de mettre le cap sur Salinas, un peu plus au Sud. Pour atteindre cette ville, il faut abandonner la route 1 quelques kilomètres et traverser des exploitations immenses de fruits et légumes, notamment d'artichauts très réputés dans le coin.



A Salinas, le but est de visiter le musée consacré à John Steinbeck, l'enfant du pays, dont je suis fan.
On a beau être samedi, l'endroit et très calme, ce qui est plutôt pas mal quand on découvre un musée. 
Alors bien sûr je vous conseille fortement de le visiter, si vous êtes dans les parages, et si vous aimez la littérature de Steinbeck bien sûr, sinon vous n'y verrez que peu d'intérêt.


Après avoir admiré "Rocinante" qui a accompagné Steinbeck et son chien Charley pour un ultime tour des Etats-Unis (à lire : "Voyage avec Charley")

Truck GMC aménagé et baptisé "Rocinante" par Steinbeck en hommage à Don Quichotte
Vue de l'aménagement intérieur.
et acheté deux DVD de ses œuvres adaptées en film et introuvables en France ("Rue de la Sardine" et "Le Poney rouge"), nous prenons la direction de sa maison d'enfance à quelques encablures du musée. Celle-ci a été transformée en restaurant. Ça tombe bien, on a faim.

De l'extérieur la maison est la même.


A l'intérieur, où seul le rez de chaussée est accessible, hormis quelques meubles qui ont disparus afin de pouvoir y mettre des tables et des chaises, rien n'a changé. C'est émouvant.

Les serveuses sont formidables. Toutes sont septuagénaires, bien habillées et d'une gentillesse incroyable. Après un plat du jour fort appréciable, notre serveuse attitrée, parlant un français tout à fait correct, se propose de nous faire visiter le rez-de-chaussée, en français.
Quelques anecdotes, quelques bibelots racontés et il est temps de partir.
Sans avoir au préalable jeté un coup d’œil au magasin de souvenirs situé dans la cave de la maison. Si cela vous intéresse, il possède une belle collection de vieilles éditions des romans de Steinbeck. Après quelques recherches, je jette mon dévolu sur une vieille édition de "Des souris et des hommes" et "Le poney rouge", à la couverture en cuir, et au papier épais, jauni par le temps et à l'odeur si particulière de poussière mélangée à l'humidité.

Après cette incursion dans les terres, nous retournons sur les bords de l'Océan, direction Monterey. Je comptais pas mal sur les alentours de Salinas pour y découvrir la source d'inspiration des romans de mon auteur préféré : les collines, les vallées verdoyantes ou sèches, les allées bordées d'eucalyptus, de chênes. Hélas, nous n'en trouvons pas vraiment de traces, sans doute faut-il chercher ailleurs...



Monterey est réputée pour son Aquarium, un des plus beaux du monde. 
Ce n'est pas que cela ne nous intéresse pas mais nous n'avons hélas pas beaucoup de temps à lui consacrer, l'après-midi est déjà bien entamée. Nous nous contentons de quelques pas dans Cannery Row, le quartier à l'époque cosmopolite dans lequel des centaines d'employés vivaient de mettre les sardines fraichement pêchées en conserves. Un boulot froid, humide, et à l'odeur forte...qui a inspiré à Steinbeck son roman "Rue de la Sardine". 

Bien sûr il ne subsiste plus grand chose de cette ambiance, les bâtiments ont été réhabilités en hôtels, et boutiques souvenirs. Le quartier est passé de l'odeur de la sardine à celui du fric...

Quelques kilomètres plus au Sud, tout près, nous voici à Carmel, lieu de villégiature atypique, sans trottoirs, sans enseignes lumineuses, et sans boîte aux lettres ! Les habitants doivent aller chercher eux-mêmes leur courrier à la poste centrale. C'est propre, entretenu, beau, calme. C'est hors de prix bien sûr. Pour la petite histoire, Clint Eastwood en a été Maire pendant quelques années, il y possède encore une résidence dont je n'ai pas pu dénicher l'adresse. Dommage j'aurais bien sonné à sa porte pour prendre l'apéro !!!



Un peu plus bas que Carmel commence la route de Big Sur, célèbre et sauvage, évoquant tour à tour Henry Miller, Jack Kerouac et la Beat Generation...
C'est par un soleil couchant que nous l'entamons, nous sommes attendus au Deetjens Inn, en plein milieu des pins Redwood. La route est sinueuse et nous roulons avec prudence. 

Deetjens Inn est censé être un endroit romantique composé de cabines dites rustiques. A plus de 200 euros la nuit de rusticité quand même.

Nous prenons nos quartiers à l'étage d'une cabane en bois. Au rez de chaussée, un couple de lesbienne se met une cuite au vin de Californie. La chambre est petite, ajourée, il y fait froid. Ce n'est pas vraiment au goût d'Elodie, encore moins une fois qu'elle repère les toiles d'araignées au quatre coins de la pièce...Il n'y a ni télé, ni radio, pas de wifi et pas de réseau. Le mot "rustique" prend tout son sens.

Il est 18h00, il fait nuit, et nous n'avons une table au resto qu'à 20h00...Alors on lit, on parle, on écoute nos voisines se marrer puis s'engueuler, puis gémir. Je la sens bien cette nuit, comme une intuition...

20h00 arrive : direction le restaurant, qui, étant le seul à des kilomètres à la ronde en profite pour vous en glisser une au niveau des prix. Le cadre est superbe, et romantique.

Le restaurant, très romantique et cosy.
La nourriture est moins au niveau. Quel besoin d'aller coller une sauce piquante sur du poisson frais ? sans même l'avoir mentionné au préalable sur la carte !!!

De retour en chambre, nos voisines ont quitté la terrasse et sont au chaud. Le rez de chaussé qu'elles occupent est équipé d'une cheminée. Notre chambre à l'étage, de plusieurs couches de couvertures...

Notre chambre "rustique"
Fatigués, nous parvenons à nous endormir, avant d'être réveillés par nos amies du dessous qui ont décidé de pousser le volume de la musique pour ne pas qu'on les entende s'engueuler ! Raté, on entend aussi bien l'un que l'autre. Je me rhabille et descend leur demander gentiment de baisser la musique...exercice périlleux quand je vois les cadavres de bouteilles de pinot noir qui traînent sur la terrasse. Inutile de préciser que je suis bien reçu, en prend pour mon grade. Voyant que je ne réagis pas et que je me contiens, mesdames me promettent de couper la musique (je ne demandais que de la baisser mais bon) et de faire moins de bruit...

Un peu trop facile tout cela, elles ont cédé bien rapidement. Et nous le font payer dans les 5 minutes qui suivent, en gémissant de plaisir, sur base de "Oh God", "Oh Yes", et de cris qui ont du faire pâlir de jalousie les quelques coyotes du voisinage...Après tout, c'est de bonne guerre...

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