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Bonjour à toutes et tous, curieux de passage ou fidèles de la première heure.

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mardi 3 septembre 2013

Road Trip : 26 juillet : Deadwood et les Black Hills

La nuit a été relativement calme, hormis le plancher de la chambre du dessus qui grince légèrement. Les locataires ont le réveil matinal, et nous de même par conséquent.

Le petit déjeuner se prend en plein milieu des machines à sous. il est 8h00 du matin et déjà quelques personnes s'activent à gagner le jackpot, tout en buvant leur café et en croquant dans leur viennoiserie à la cannelle. Après un an de présence aux États-Unis, on ne comprend toujours pas la passion des américains pour la cannelle...

Nous avons prévu pas mal de choses au programme aujourd'hui et espérons pouvoir tout faire tenir en une journée.

Après un arrêt express à l'office du tourisme de Deadwood, nous prenons la route de Spearfish, où, une fois arrivés, nous entamons la route du canyon. Le temps est plutôt nuageux, ce qui accentue d'autant plus le côté sombre du paysage.




A mi parcours, au lieu dit "Savoy", un panneau nous incite à quitter la route principale en bifurquant à droite sur un sentier de terre. Environ 5 kilomètres plus loin, nous arrivons dans une clairière, lieu de tournage de la scène finale du film "Danse avec les loups". C'est ici que Kevin Costner a décidé d'installer le camp hivernal des Sioux, et que "Cheveux au vent" lui crie son amitié du haut de la falaise. Nous prenons quelques photos, et essayons de nous remémorer le film que nous avons visionné il y a peu en prévision de cette étape.



Après cette petite pose hollywoodienne, nous mettons le cap sur Crazy Horse National Monument. En chemin, quelques vieilles voitures américaines rutilantes éveillent notre curiosité. Nous voici au Boondocks, petit hameau riches en attractions diverses et variées : vieilles voitures dans un état impeccable et à vendre, objets dérivés de tout ce qui fait la gloire populaire américaine : Coca-Cola, les Simpsons, le magicien d'Oz, Elvis Presley, Maryline Monroe, Star Wars...

Cet endroit recèle également une collection impressionnante de manèges : grande roue, carrousels...tous très bien entretenus. On y trouve aussi une collection d'objet anciens qui fait le bonheur des chineurs et enfin, un restaurant type "diner". Cela tombe bien, il est l'heure de manger. Un hamburger-frites-coca s'impose, laissant peu de place à un dessert.

 


Nous reprenons notre chemin tout en espérant que la digestion ne me fasse pas piquer du nez au volant...

Après plus d'une heure de trajet, nous voilà au Crazy Horse National Monument.
Exécutée à même la montagne, cette sculpture dont les travaux ont débutés en 1948, encore loin d'être achevée à ce jour, représente le célèbre guerrier Lakota "Crazy Horse", à l'origine de plusieurs victoires sur l'armée américaine lors des guerres des grandes plaines à la fin des années 1800.

Modèle réduit de la sculpture de Crazy Horse

Pour comprendre la symbolique de cet endroit, un bref historique est de mise :

Fin des années 1800, les américains volent les terres sacrées des indiens. Comme cela n'est pas suffisant, ils évoquent en 1923 la construction sur le Mont Rushmore d'une sculpture monumentale représentant des présidents américains, pour "promouvoir le tourisme dans la région".
En 1941 l’œuvre est achevée et des foules entières d'américains se pressent pour admirer les faciès de Georges Washington, Thomas Jefferson, Théodore Roosevelt et Abraham Lincoln taillés dans le granit. 

Le chef indien Standing Bear fait remarquer que les indiens eux aussi, ont leurs héros. Il n'en faut pas moins au sculpteur Ziolkowski pour entamer dès 1948 un projet encore plus titanesque, qui représentera le chef Crazy Horse, à cheval, pointant l'horizon du doigt. Ziolkowski meurt en 1982 laissant la sculpture inachevée, voire très inachevée même. Voilà un peu l'historique.

Remarquez la taille du bulldozer et vous aurez un aperçu de l'immensité du chantier

Au point de vue personnel, mais cela n'engage que moi une fois de plus, j'ai envie de dire : Mais on se fout de qui là ?

1/ Les indiens se font piquer leurs terres, et au passage on massacre les bisons par milliers.

2/ On dynamite une montagne sacrée pour y sculpter les visages de 4 présidents américains, pas du tout étrangers au sort funeste des indiens. Si ça c'est pas de la provocation ?!

3/ On justifie cet élan de créativité par la promotion du tourisme dans les Blacks Hills. Quelle fumisterie ! Car pour celui qui sait regarder, même à l'époque, les Blacks Hills se suffisent à elles-mêmes et nul besoin d'afficher des tronches en pierre pour faire augmenter le chaland de badauds.
J'm'énerve pas, j'explique.
Au pied de la montagne se trouvent le musée indien d'Amérique du Nord et le centre culturel amérindien, forts intéressants. Après en avoir fait le tour, Elodie et moi décidons d'effectuer le trajet en bus qui doit nous amener plus près de la sculpture monumentale de Crazy Horse. Ce n'est nullement une obligation, et le seul intérêt est de pouvoir approcher l’œuvre d'un peu plus près, les commentaires du chauffeur de bus en prime. A la question récurrente "quand l’œuvre sera-t-elle terminée ?", il répond avec humour "mardi prochain à 11h30 !"

C'est sûr qu'il y a encore du boulot...

Encore quelques emplettes souvenirs et nous prenons la route vers le Mont Rushmore. Arrivés à quelques encablures, vu le monde et vu le prix du parking, on décide de ne pas s'arrêter. L'histoire liée à ce monument nous a un peu refroidi, cette décision est donc vite prise.
Nous n'aurons pas notre photo souvenir, nos deux tronches enfarinées devant la sculpture. Peu importe.

De retour à Deadwood, nous entamons la visite du cimetière du Mont Moriah dans lequel sont enterrés James Butler Hickok, alias Wild Bill Hickok, Martha Canary, alias Calamity Jane, mais également Seth Bullock. Pour ceux dont l'évocation des ces noms titille la curiosité, la série "Deadwood" est un must en la matière.


Le générique résume parfaitement l'ambiance de la série, et donc de l'époque : boue, or, prostitution, jeux, alcool...

De retour dans la rue principale de Deadwood et victimes du syndrome de la bouche sèche, nous décidons de pénétrer dans le saloon n°10. Ce choix n'est pas anodin. C'est ici, en 1876 que Wild Bill Hickok, joueur de poker invétéré, est assassiné d'un coup de feu dans le dos par John McCall. A ce moment précis, Wild Bill Hickok tenait dans sa main une paire de 8 et une paire d'as, ainsi qu'une autre carte que personne ne connait avec certitude. Depuis, au poker, cette main est communément appelée "la main du mort".
La chaise sur laquelle Hickok était assis au moment de sa mort est visible, protégée par un plexiglas.

Tombe de Wild Bill Hickok, cimetière du Mont Moriah. Calamity Jane est enterrée juste à côté.

Chaise sur laquelle Wild Bill était assis lors de son assassinat. Saloon n°10, Deadwood

Demain, nous quittons Deadwood et le Dakota du Sud, en se disant qu'il faudra revenir tant les Black Hills sont belles et les activités nombreuses. Valentine, Centre Nord du Nebraska, est notre prochaine destination.

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